Derrière les façades des immeubles de faubourgs on a longtemps trouvé de beaux jardins ou des
maisons au charme désuet dans un écrin végétale.

Située à Aubervilliers en proximité immédiate du centre ville, cette opération de 20 logements
développe une architecture de faubourg contemporaine. Elle reprend la typologie urbaine de la ville
d’Aubervilliers avec un immeuble de « rapport » sur rue et un immeuble sur jardin de plus petit gabarit qui joue d’un rapport plus fin avec les jardins existants et les jardins nouveaux créés par l’opération elle-même. Les deux bâtiments sont compacts et les espaces de circulation restreints. L’immeuble sur jardin est desservi directement sans circulation ce qui optimise les coûts du bâtiment tant à la construction que durant le fonctionnement. L’immeuble sur rue est traité strictement sur le gabarit maximal autorisé tandis que l’immeuble sur cour est traité comme une grande maison de ville avec des appartements qui disposent tous de jardins ou de terrasses. C’est le monde de l’intérieur d’îlot.

Les jardins se déclinent sous toutes les formes urbaines possibles : jardin verticale sur l’immeuble
arrière, cour arborée entre les deux immeubles, cour plantée comme devant les ateliers parisiens,
jardin en fond de cour sans vis à vis, terrasses-jardins avec des vues lointaines sur le skyline parisien.
L’intériorité de l’îlot retrouve cette intimité et cette vie, invisible depuis la rue. Cet immeuble retravaille
la dialectique urbaine en définissant les vues, les intériorités, les intimités avant le construit lui même.
Pour ce faire des maisons individuelles remplacent les appartements sur le jardin et dans les niveaux supérieurs. En attique, deux maisons individuelles recouvertes de bois profitent des terrasses aux niveaux supérieurs et des vues lointaines.
Ainsi, 1 logement sur 2 profite d’une terrasse-jardin ou d’un jardin pleine-terre et 3 sur 4 bénéficient
d’une double ou triple orientation.