Cette structure d’hébergement d’urgence a été crée en 2007 dans le cadre des projets de maîtrise
d’oeuvre urbaine et sociale (MOUS). Elle acceuille principalement des familles sans logement pour
lesquelles des solutions hôtelières ne sont pas adaptées.
L’ALJ 93, gestionnaire du site, et opérateur de la MOUS de juin 2010 à juin 2012, sur la base des
besoins évalués et du bon état de la structure existante, propose une évolution du projet social de ce site d’accueil.

Le projet qui nous a été confié consiste à densifier le site en réhabilitant en logements le pavillon
d’une ancienne petite école et en ajoutant des modulaires complémentaires et, par ailleurs, à
mettre en place un projet d’aménagement global du site qui favorise la participation des familles,
qui arrive à faire naître de la convivialité entre les occupants.

La convivialité est difficile à prédéterminer aussi nous nous sommes surtout intérrogés sur
l’habitabilité des espaces extérieurs, leur échelle. Les plantations réalisées ont deux objectifs : créer des repères dans le site et donner des degrés d’habitabilité aux espaces. Il ne s’agit pas d’imposer un“dessin” sur le site mais de générer des espaces différenciés capables d’évoluer, qui ont la capacité d’induire un vécu autre, du lieu. La végétation choisie est une végétation de friche qui ne nécessite pas une dépollution des sols : des peupliers, des buddleïas, des sureaux, de la prairie. C’est aussi la création d’un paysage construit qui tire son essence des conditions présentes et y puise ses spécificités.

La notion d’échelle passe aussi par une qualité d’habiter, des espaces. Le projet met en place des
sur-toitures sur les modulaires existants pour améliorer leur qualité thermique. Ces sur-toitures
participent à construire ce nouveau paysage, moins austère.