2nd Cityscape Prize - Architectural Review Awards (Dubaï 2005)

Le marronnage est, pour les esclaves, l’action de vivre dans les contraintes d’un milieu naturel
après avoir fui la servitude de la plantation. Ici l’architecture reprend la caractéristique principale
du marronnage, “se fondre dans le territoire jusqu’à disparaître pour faire corps avec lui. “Identifier
le caractère post colonial de notre condition d’habitants du “Sud” est un préalable à tout acte
d’architecture.

L’objectif de ce projet est de créer une maison individuelle écologique et bioclimatique, alternative
critique au mitage du territoire; une maison très compacte dont tous les espaces de vie extérieurs
(vérandas, terrasses, piscine, barbecue, corde à linge) sont inclus dans le construit, pour ne pas
occuper le terrain. Aucun terrassement, aucun aménagement extérieur, ni plate-forme, ni mur de
soutènement ne sont réalisés, afin de respecter la topographie du site. Le terrain reste totalement
naturel. La végétation endémique de savane est conservée brute.

La maison est constituée de deux niveaux: le niveau supérieur regroupe tous les espaces extérieurs
(terrasse, piscine, solarium, serre d’orchidées, barbecue, buanderie extérieure), le niveau inférieur
est un grand loft tropical. L’ensemble forme un volume simple (parallélépipède). Ce volume est
entièrement recouvert d’une ombrière afin de filtrer la lumière tropicale et créer un microclimat.
L’ombrière est trouée ponctuellement pour cadrer des vues sur le paysage lointain.