L’adaptation des postes de gaz demande de concevoir un édifice simple, de volume et surface
suffisants dont l’implantation favorise une meilleure structuration des espaces extérieurs restants
sur le site.

Au regard du paysage urbain environnant, la parcelle occupe une place stratégique au carrefour
de la rue Bordier et de la rue André Karman. A la frontière entre deux urbanismes bien distincts,
le projet prend position dans un tissu résidentiel, entre des rues structurées, bordées d’anciens
bâtiments en briques et des espaces plus ou moins paysagers ponctués de barres de logements.
Ainsi, l’implantation du nouvel édifice, à l’aplomb des limites du parcellaire, profite pleinement de
cette situation au carrefour.

Après une recherche historique sur le quartier et l’analyse de ses composantes, l’idée d’exprimer la
« maison du gaz » tend à poser sur ce territoire un élément à la fois signalétique d’une entreprise et
identitaire d’un quartier.
Le volume simple de la proposition reprenant les gabarits existants, répond à son environnement
proche. Le dégagement visuel depuis le boulevard Felix Faure permet de développer une volumétrie
équivalent à un R+1, donnant ainsi une échelle urbaine cohérente au projet. Le choix d’une typologie
pignon sur rue avec un toit à double pente laisse suggérer la présence des bâtiments passés, il
apporte une dimension identitaire et subjective à la forme.

L’édifice joue ainsi sur la silhouette, la trace d’un territoire.

La référence est travaillée sur la porosité de la forme et sur la matérialité même de la maison. Une
enveloppe, en métal déployé grosses mailles permet à la fois une lecture urbaine intéressante
apportant une unité à l’ensemble, et une enceinte sécurisée au local lui même.
En contraste à l’aspect minéral de celle-ci, des plantes grimpantes sur le local et une plantation
arborée du reste de la parcelle développent un espace végétalisé plaisant pour le voisinage.