La question était : Comment le projet peut-il exprimer les identités de la ville de Gwangju et la force de son histoire ? Le projet essaie d’atteindre ce but en tendant vers la notion de territorialisation, qui n’a rien à voir avec un régionalisme, mais qui intercepte les micros événements d’une terre, d’un site qui est un paysage, le résultat d’un système de production, d’une histoire, une addition de caractéristiques matérielles et immatérielles.
La solution de construire au milieu d’un îlot rendu vide où les bâtiments existants auraient été rasés, bordé par des rues de 25 mètres de large, fut intentionnellement rejetée. Nous avons choisi de considérer la ville comme la première matrice du projet, de fabriquer la ville sur elle-même en la densifiant plutôt que de la construire en monument.

Le programme du Complexe Culturel Asiatique s’emboîte dans la ville, s’infiltre entre les bâtiments. Il fallait créer un dialogue approfondi entre la ville et le Complexe Culturel Asiatique, établir de nouveaux liens, permettre de nouveaux usages et de nouvelles activités. En faisant le choix de ne pas détruire les bâtiments existants, nous ne voulions pas seulement amoindrir la grande échelle des éléments du programme, mais nous voulions aussi faire ressortir la ville existante. Les contrastes d’échelle produisent une valorisation réciproque des bâtiments existants et du Complexe Culturel Asiatique : l’ACC n’est plus une exception dans la ville mais devient la ville elle-même.