Construite en 1914, la gare centrale de Dakar est un batiment classé monument historique, tout à
la fois point de repère urbain et porte urbaine. Dans le cadre du Fesman III, le site a été retenu pour
la présentation des défilés de mode. Le hall actuel devient un vaste espace d’effervescence où a lieu les habillages, maquillages … Le runaway et les gradins sont installés en extérieur sur les voies de chemin de fer actuelles.
La structure principale du bâtiment est constituée par une ossature métallique qui apparaît aussi
bien à l’intérieur que sur les façades. La conception initiale du bâtiment porte une attention
particulière au caractère tropical du bâtiment. L’utilisation systèmatique de persiennes en façade,
de marquises, auvents et coursives crée un bâtiment modelé par l’ombre et la ventilation naturelle.

Le projet est réalisé dans le cadre du Festival Mondial des Arts Nègres, ce qui veut dire que
les moyens financiers et temporels restent très limités. La commande porte sur une première réhabilitation du bâtiment et de ses extérieurs.
Les objectifs sont : stopper la dégradation de l’édifice par des réparations/rénovations ponctuelles
de façon à assurer la pérennité du bâtiment, donner une nouvelle “fraîcheur” au bâtiment pour
accueillir les visiteurs et festivaliers dans de bonnes conditions. Le projet est une préfiguration du
futur musée qui prendra place dans le bâtiment.

Le projet comprend, la remise à neuf des toitures, la reprise des gouttières et autres éléments
métalliques corrodés, la démolition des éléments de construction récente. Dans le hall, les arcs
existants sont réouverts. Durant la période du festival, les ouvertures crées sont obturées par de
grands rideaux de couleur. Un dispositif simple, amovible est fixé sur les rails acier existants pour
crée un plancher qui va servir d’assise au runaway et aux gradins.
Ici l’architecture s’efface. L’intervention est la non-action qui ouvre des potentiels futurs.